Marc Trichot, artiste multi disciplinaire au chemin particulier, est né en 1975 à Bâle Suisse. A la croisée de trois frontières où les cultures européennes et mondiales se mélangent et nourrissent l’esprit d’influences métisses.
En 1994, Il part pour Strasbourg et s’oriente alors vers des études d’architectures.
Le dialogue qu’il initiera dès 1995 avec cette ville deviendra un puissant moteur de ses premières explorations urbaines et artistiques. Artiste-artisan en constante évolution, l’expérimentation et sa curiosité d’autodidacte le mènera à aiguiser sa sensibilité et ses compétences artistiques tout en les faisant s’accorder avec son goût pour l’architecture, la structure et la matière. C’est d’ailleurs la rencontre avec un ébéniste, dans le cadre de ses études, qui le décida à combiner matière et visuel.
Sa démarche artistique dans ce qu’il y a de plus brut, sauvage et tourmenté est nourrie par les travaux des artistes Jacques Villegle, Mimmo Rottela voire Jean Tinguely. Pour l’apport de la structure et de l’équilibre, l’architecture contemporaine et le mouvement Bauhaus en seront le fondement.
Des cadres de vie différents et des rencontres stimulantes (notamment en début 2018) impulsèrent une énergie créatrice qui le conduira à l’affirmation du style de ses productions actuelles. De sa toute première composition urbaine éphémère (CIRCUS#01-1999) qui lui donna l’envie de promouvoir ses créations au rang d’œuvre d’art jusqu’à BONDAGE (2020) la peinture et la sculpture s’imposent à lui comme une nécessité. Le travail de la matière et notamment le bois, la prospection et la veille constante de l’environnement qui entoure l’artiste, le détournement et la réappropriation de matières brutes sauvages et clandestines comme les affiches sont le terreau de ses productions.
La vie de la ville livrée à lui par les affiches l’invite à une permanente métamorphose cherchant ainsi à redonner à ces supports, bien qu’éphémères, leurs nature originelle d’expression artistique. Dans un monde de plus en plus dicté par les évolutions technologiques et si impatient d’innovations, s’ajoute à l’éphémère, l’obsolescence voire l’invisibilité. Aussi, sublimer ces matières reflets d’un esprit et d’une époque et les élever au rang d’œuvres d’art constitue le chemin de choix que l’artiste invite le spectateur à emprunter avec lui.
Le Magyar